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Google Knowledge Graph : une menace au SEO ?

Lucas Perrosé . 14 janvier 2014
Nous vous avons déjà parlé du Knowledge Graph de Google, cet « outil » développé par la firme de Mountain View et qui permet d’afficher des informations directement dans sa page des résultats. Par exemple, recherchez sur Google le nom d’une célébrité, et vous constaterez alors qu’à droite de tous les résultats proposés, sur une largeur presque identique, le moteur de recherche répond à votre demande en vous affichant directement des informations sur la personnalité recherchée : photographies, courte biographie, parcours, filmographie, discographie,… Si vous recherchiez la date de naissance de cette célébrité, vous pouvez la voir sans même visiter le moindre site, raison pour laquelle le Knowledge Graph inquiète certains référenceurs.

Comment fonctionne le Knowledge Graph ?

Ce n’est plus un secret pour personne : Google cherche à proposer ses services partout où il en possède, ce qui signifie dans de plus en plus de domaines ! Pour s’imposer, la firme américaine ne manque pas moyens, et l’on pense par exemple au « Not Provided », qui empêche de connaître les mots-clés utilisés par les internautes pour arriver sur un site internet. En plus de rendre le travail de référencement naturel plus compliqué, Google incite par cette action à utiliser AdWords, son service de liens sponsorisés et d’étude des mots-clés. Si son influence est actuellement moindre, le Knowledge Graph de Google impose lui aussi les services de la marque, en proposant de manière bien visible ses informations aux internautes, que nous utilisons tous, soyons honnêtes. Pour cela, lorsqu’un internaute tape dans le moteur le nom d’une personnalité publique (exemple le plus flagrant), Google via ses robots va rechercher sur les sites répondant à cette requête des informations importantes sur le sujet, et va les ressortir pour les afficher directement dans le Knowledge Graph. Les réponses aux recherches des internautes y sont alors souvent présentes, rendant la visite d’un quelconque site inutile. Fonctionnant très majoritairement avec Wikipédia (dont Google est un donateur important), le Knowledge Graph ne serait donc pas si innocent que ça…

L’impact du Knowledge Graph sur le référencement naturel

Alors, oui, aujourd’hui, le Knowledge Graph ne concerne qu’un type de recherche limité (puisqu’il n’est pas présent dans le milieu du e-commerce) et ne rend pas le travail de référencement plus difficile, mais il pourrait très bien limiter son impact sur le trafic des sites les mieux positionnés. En effet, la logique n’est pas compliquée à saisir : si Google vous donne la réponse à votre question immédiatement, quel est l’intérêt d’aller sur un site pouvant également vous la fournir ? Avec la création d’Hummingbird, le dernier des algorithmes de Google qui permettrait justement d’améliorer la recherche d’informations à proposer aux internautes, l’inquiétude d’un SEO moins pertinent est bien réelle. En effet, si tout le trafic d’un mot-clé s’arrête aux SERP et ne se traduit pas par des visites sur le site le mieux placé, le référencement naturel risque de perdre de sa crédibilité. Pour l’instant, heureusement, ce n’est toujours pas le cas !

Le cas de Wikipédia

Le site Wikipédia a récemment publié son volume de trafic pour l’année 2013, et le résultat n’est pas réjouissant : 3,3 milliards de pages vues en moins sur la version anglaise du site, 156 millions de pages vues en moins en France. Une baisse impressionnante de la fréquentation pour l’un des sites les plus visités au monde, qui pourrait partiellement s’expliquer par la mise en place du Knowledge Graph. En effet, en affichant les informations issues de Wikipédia sur la page des résultats, Google limite certainement le nombre de personnes se rendant sur le site de l’encyclopédie gratuite. Là où vous vous rendiez sur Wikipédia pour connaître la date de naissance de Bruce Willis (le 19 mars 1955), Google vous la donne désormais directement ! Il est donc logique que le nombre de visites de Wikipédia en pâtisse, car le Knowledge Graph en réduit l’utilité, et ne met pas du tout en avant sa source, le lien vers Wikipédia étant affiché en petit sous la biographie.

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