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Le droit à l’oubli désormais permis par Google

Lucas Perrosé . 30 mai 2014
La fameuse notion de droit à l’oubli sur internet, très chère à l’Union Européenne et au nom de laquelle le géant américain Google a déjà été condamné à plusieurs amendes, s’est depuis hier concrétisée. En effet, depuis le 29 mai, les internautes européens peuvent demander à Google de supprimer certaines données des SERP.

Le principe du droit à l’oubli

La question du droit à l’oubli, pour améliorer la protection de la vie privée des internautes, circule en Europe depuis plusieurs années. Cela fait également quelques temps que, à intervalle régulier, Google est sanctionné par la justice européenne pour sa politique d’utilisation des données personnelles. Le principe de l’oubli est donc de permettre à un internaute de faire disparaitre du web des informations privées qu’il ne souhaite plus voir apparaitre.

Comment demander à Google de retirer des données personnelles ?

Afin de « se mettre en conformité avec l’arrêt récent de la justice européenne », comme l’entreprise l’a déclaré, Google permet donc depuis le 29 mai 2014 à chaque internaute européen de faire une « demande d’oubli » (accessible ici). Concrètement, elle prend la forme d’un formulaire où chaque individu peut lister les URL qu’il souhaite voir disparaitre d’une recherche liée à son nom. Attention toutefois, toute demande doit être motivée et argumentée afin que tous les internautes ne remplissent pas ce formulaire pour la moindre information affichée sur le web. Google précise ainsi que « nous évaluerons chaque demande individuelle et tenterons de trouver un juste équilibre entre la protection de la vie privée des individus et le droit du public à accéder à ces informations » et prendra également le temps d’étudier la nature des informations devant être retirées pour savoir si elles sont toujours pertinentes ou présentent un quelconque intérêt public. Bien évidemment, pour éviter les débordements, Google exige une pièce d’identité au demandeur et affirme que remplir le formulaire n’est qu’une première étape : si la firme américaine n’a donné aucun délai pour le retrait des données à « oublier », il parait évident que cela ne se fera pas en quelques jours. Par ailleurs, cette démarche de retrait d’information n’est pas sans rappeler le brevet déposé par Google en 2013 sur une technologie permettant aux internautes de supprimer des résultats non pertinentes des SERP, bien que l’objectif ne soit pas le même (recherche de qualité et non protection des données).

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